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Souvenirs d'un soldat de l'Empire : A la conquête de l'Europe Details

Engagé volontaire comme simple soldat en 1793, Gervais est de toutes les campagnes de la Révolution et de l'Empire. Ses épaulettes d'officier, il les conquiert sur les champs de bataille de l'Europe. C'est là qu'il se signale par sa bravoure, comme à Heilsberg, en 1807, où avec quelques hommes il construit un pont sous le feu de l'ennemi, s'y engage le premier, et permet à tout son régiment de passer l'Alle et de gagner un combat. Lui qui n'a jamais quémandé aucun honneur, il reçoit la croix pour cette action d'éclat. Plusieurs fois prisonnier ou blessé, Gervais raconte avec simplicité ses exploits et ses misères, sans jamais chercher à s'attribuer un rôle qu'il n'a pas joué. C'est ce qui fait tout l'intérêt de ses souvenirs. Le capitaine Gervais est un authentique héros. Il y en avait beaucoup comme lui dans la Grande Armée.

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Capitaine Gervais : une tête de bois!Volontaire en 1794 à 18 ans, il devient fourrier, en gros le secrétaire, comptable de sa compagnie. Le poste l'intéresse au point qu'il refuse de passer au grade supérieur de sergent, malgré les pressions de ses supérieurs.Il faudra l'astuce de l'un d'entre eux pour qu'il accepte le poste, dans un corps d'élite, celui des voltigeurs. Son récit offre une foule de détails très précis sur son activité, ses blessures, son long séjour à l'hôpital après qu'un boulet le frappe à l'aine à la bataille de Wagram : ses descriptions font frémir. En 1807, il obtient la Légion d'honneur pour une remarquable action d'éclate en prenant l'initiative de construire un pont improvisé, sous le feu de l'ennemi, pour permettre à son régiment de franchir une rivière. Et surtout, l'enfer de la Russie : Gervais y a participé, c'est sûr, alors que d'autres l'affirment sans preuve. Ce qu'il a vécu est indescripible, et pourtant il a essayé, sans faire le matamore.Il finira demi-solde en 1814.